
J-2 : Avant la fin de mon stage, que mes lecteurs fidèles savent tumultueux sur les dernières semaines. Malgré tout, j’ai réussi à me libérer plus tôt que prévu, et j’ai mon entretien de départ demain. J’ai l’impression d’avoir encore mille choses à faire (papiers pour la bourse, peaufinage du rapport final, rangement d’ordinateur là bas…) donc je suis malgré tout un peu prise au dépourvu mais que je suis heureuse d’enfin en finir! Mon expérience y aura duré 199 jours (soit 4776 heures, je pense qu’il est important de le préciser), ce qui est largement suffisant pour un stage de fin d’études, je dirai même un peu trop long ! Stagiaire, c’est quand-même pas un métier qui a de l’avenir. Il me semble que c’est un peu trop tôt pour faire un bilan sur cette expérience mais je peux quand-même essayer : d’un point de vue « technique », je n’ai pas appris grand chose. C’est peut-être rassurant, finalement, car ça veut dire que j’ai acquis une bonne méthodologie et une bonne pratique à l’Université. J’ai vraiment beaucoup aimé être au cœur d’une association québécoise pour observer les différents modes de fonctionnement, et c’est parfois un choc culturel. Cela m’a permis aussi de m’immerger dans la culture québécoise et les modes de vie québécois puisqu’il n’y a qu’ici que je côtoyais des québécois, et ça a été vraiment très formateur.
Vu que je vois souvent le positif des choses, je ne retiendrai que ça. Parce qu’après tout… stagiaire ici, stagiaire en France c’est la même panade que tout le monde connaît déjà, pour ça, ça ne change pas grand chose !

J-10 : Avant de devoir rendre mon mémoire de recherche. Eh oui, ma responsable de filière ne voulait pas un bête rapport de stage mais une bête hybride mi-mémoire, mi-rapport. Pas facile de faire des recherches, donc, et mon mémoire précédent m’avait pris 6 mois alors que je n’avais pas de travail. Aïe! Malgré tout, j’ai réussi à brosser une approche superficielle de la situation actuelle de l’agriculture au Québec et au Canada, n’ayant pas d’informations sur les circuits courts (sujet qui m’avait été imposé par ma prof – et elle ne sait pas encore que je n’ai pas pu le faire aboutir, tant pis!). Je vais évidemment me fouler, j’en suis déjà à 60 pages de texte brut mais je ne compte pas non plus me fouler la cheville, après 5 ans, les mémoires, on en a marre. Je commence à ressentir un léger ras le bol des études, même si j’adore ça et que dans un an je vais pleurer de ne plus être étudiante.

J-20 : Avant de quitter le Plateau, cet appartement, et de quitter Montréal. Pas pour très loin, certes, puisque nous allons demeurer une poignée de jours à St Hubert, rive Sud. Mais n’empêche que… nous n’allons plus revenir à Montréal, pas avant un bail, en tout cas. Ça fait bizarre de se dire ça mais en même temps nous avons hâte, car cela voudra dire que nous avons fini toutes les tâches universitaires qui nous incombe réciproquement et que l’on pourra respirer un peu. Il faut voir les choses positivement !

J-21 : Avant de prendre l’avion pour retrouver le fuseau horaire GMT-7. Il y a 10 mois, en parlant avec ma tendre et chère Impératrice L, mon amie, nous en sommes venu à la conclusion de « pourquoi pas retourner dans l’Utah » pour moi et de « punaise c’est un voyage qui me botterait bien » pour elle. Après avoir changé l’itinéraire une bonne dizaine de fois, nous nous sommes tous les 4 entendus sur quelque chose qui nous faisait rêver. J’y reviendrai plus tard mais le voyage est bouclé, les détails ont été réglé, et il ne reste plus qu’à passer au Dollarama pour acheter les accessoires de survie ! Vive le camping, vivent les canyons, vive la cuisine grandiose de mon cousin « par alliance », vive les couchers de soleil, vive la randonnée ! C’est pour bientôt.

J-22 : Avant de réussir à maîtriser mon dernier achat, un grand angle 14mm Samyang. Tout manuel. Vraiment TOUT manuel. Ma première sortie m’a donné envie de pleurer, ma deuxième, cette après-midi, m’a juste donné envie de crier. Mais j’y arriverai, au moins pour faire des photos « génériques » des points de vue classiques. Je ne cherche pas à faire des photos originales, c’est de toute façon presque impossible avec des paysages si rabattus et photographiés mais nous comptons bien tous sortir des sentiers battus (et nous avons déjà de nombreuses pistes) pour trouver des sujets originaux et qui me font plaisir, rien qu’à moi. Mais pour ça, je ressortirai le 50mm…
On sait que toutes ces échéances vont arriver vite, très vite, mais en attendant, notre impatience légendaire prend le dessus sur la raison… Mais ce n’est qu’une question de jours, après tout
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